Posts Tagged ‘Pumas’

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Les demi-finalistes de 1987 sont de retour

9 octobre 2011

Vingt-quatre ans après la première édition de la Coupe du monde, organisée en Australie et en Nouvelle-Zélande, les supporters peuvent ressortir les banderoles et les calicots de 1987. On retrouve en effet les quatre mêmes nations en demi-finales: le pays de Galles, la France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Cette dernière a dominé ce 9 octobre l’Argentine (33-10). Une rencontre gagnée par les All Blacks grâce à la précision de leur demi-de-mêlée Piri Weepu, qui a marqué 7 pénalités, et deux essais de Kieran Read et Brad Thorn.  Les Argentins ont également marqué un essai, signé Julio Farías Cabello.

Les oppositions ne sont cependant pas les mêmes qu’en 1987. A l’époque, les All Blacks avaient défié le pays de Galles en demi-finale, et la France avait joué, et gagné, contre l’Australie (cf vidéo ci-dessous). Cette fois, les deux équipes du Nord joueront l’une contre l’autre, tandis que la Nouvelle-Zélande et l’Australie, données favorites pour cette compétition, disputeront un « clásico » de l’hémisphère Sud. Les deux rencontres se dérouleront à Auckland dans le stade de l’Eden Park (cf livre « Rugby, Coupe du monde inédite« ). O.B.

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Julio Farías Cabello n’a pas laissé passer sa chance

8 octobre 2011

Une telle trajectoire a de quoi surprendre: le troisième ligne argentin Julio Farías Cabello a commencé sa carrière internationale chez les Pumas à l’âge de 32 ans. Le 20 novembre 2010, il décrochait sa première sélection face à la France, à Montpellier. Et moins d’un après, il s’apprête à disputer un quart de finale de Coupe du monde contre les All Blacks, le 9 octobre à l’Eden Park. Titulaire lors de trois des quatre matchs de poule des Pumas dans cette compétition, il va en effet retrouver sa place de troisième-ligne aile au sein du paquet d’avants argentins emmenés par le vétéran Mario Ledesma. Lors de la précédente Coupe du monde, il avait suivi les exploits des Argentins en tribune. Comme de nombreux joueurs alignés dans l’équipe de 2007, il jouait pourtant également en France. Mais pas dans un club de Top14 ou de pro D2  Julio Farías Cabello évoluait au Stade rouennais, en Fédérale 2. En 2010, il quitte la France et fait un crochet par le championnat portugais avant de revenir dans son club de Tucuman.

Au sein des équipes argentines juniors (moins de 18 ans, moins de 19 ans), Julio Farías Cabello a évolué aux côtés de joueurs comme Felipe Contepomi ou Rodrigo Roncero. Mais il n’a pas connu ensuite la même réussite en Europe.  Membre de l’équipe des Pampas XV qui a gagné la Vodacom Cup en Afrique du Sud au mois de mai, il semble avoir définitivement convaincu l’entraîneur argentin Santiago Phelan de l’emmener en Nouvelle-Zélande. Et Julio Farías Cabello ne l’a pas déçu. Pour lui, cette Coupe du monde risque fort d’être la première et la dernière. Et même s’il sait que les chances de battre les All Blacks sont très faibles, il ne fait pas de doute qu’il donnera tout pour sa septième sélection sous le maillot argentin. O.B.

MISE A JOUR 09/10/2011: Les Pumas ont été battus par les All Blacks (31-10) mais Julio Farías Cabello a marqué le seul essai argentin dans ce match

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L’Argentin Imhoff change de fête

2 octobre 2011

Il faisait partie de principales surprises de la liste des Pumas sélectionnés pour la Coupe du monde. Juan José Imhoff n’avait joué que trois matchs avec l’Argentine en 2009 et 2010, qui plus est contre des équipes peu compétitives (Uruguay et Chili). Mais l’entraîneur Santiago Phelan a choisi de faire confiance à cet ailier de 23 ans qui a évolué dans l’équipe des Pampas XV, engagée dans la Vodacom Cup en Afrique du Sud (cf vidéo ci-dessous). Lors du premier match des pumas contre l’Angleterre, il avait fait son entrée sur le terrain dès la 36e minute, après la blessure de Gonzalo Tiesi. Face à la Roumanie, il était rentré à la 50e minute et a inscrit un essai. Face à la Géorgie, ce dimanche 2 octobre, il était titulaire et a pu pleinement participer au triomphe de son équipe (25-7), inscrivant le premier essai des Pumas dans cette rencontre.

Pour ce jeune joueur, le rugby est une affaire de famille. Il vient du club de Duendes (Rosario) où jouent également ses deux frères, Guillermo et Pedro. Et le patriarche de cette fratrie ovale n’est autre qu’un ancien Puma, José Luis Imhoff (2 sélections), qui a également dirigé l‘équipe nationale dans les années 90. Mais ces passionnés de rugby ne semblaient pas pouvoir envisager que l’un d’entre eux puisse participer à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande. C’est en effet la seule explication au choix de Guillermo de se marier le week-end du 8 octobre, pendant lequel se dérouleront les quarts-de-finale de la Coupe du monde (cf calendrier). Juan José ne sera donc finalement pas de la fête en Argentine. Pas de doute, ses proches lui pardonneront s’il apparait sous le maillot des Pumas face à la Nouvelle-Zélande en quart de finale le week-end prochain. O.B.

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La Coupe du monde en version colo

26 septembre 2011

Des longues semaines passées ensemble, souvent loin de ses proches. La vie de groupe est l’une des clefs du succès pour bien figurer en Coupe du monde. Et les moments partagés en dehors des terrains de rugby sont le moyen de resserrer les liens du groupe. Pour cela, les équipes de la Coupe du monde ne sont pas en reste.

Angleterre : Partie de chasse nocturne

La semaine dernière, une partie du XV de la Rose s’est offert une petite partie de chasse nocturne. Tom Wood, Tom Palmer et Manu Tuilagi ont joué les apprentis chasseurs dans la région d’Otago. Les trois compères ne sont pas revenus bredouille. A leur tableau de chasse : 50 lapins, quelques hermines et un cerf. Les joueurs anglais ont pu compter sur le soutien d’anciens coéquipiers néo-zélandais du troisième ligne Tom Wood avec qui il a joué il y a quelques années pour la province de North Otago.

Afrique du Sud : Blague de potaches

Pour fêter leur victoire face à la Namibie, les Springboks se sont payés une petite virée nocturne. La joyeuse troupe qui comprenait neuf joueurs de l’équipe, sous la houlette de leur capitaine emblématique John Smit, est partie d’Auckland (le lieu du match) pour rejoindre leur camp de base situé à Taupo, une petite ville réputée pour abriter le plus grand lac du pays. En route, la bande s’est arrêtée dans un bar de Matamata dans la région de Waikato pour combler un petit creux. Mais l’établissement ne servait pas à manger… En sortant, les joueurs ont tenté de dérober une enseigne à la fougère dorée (l’emblème des all black) avant que la propriétaire des lieux n’intervienne. Interrogé par les médias sur cet épisode, John Smit a déclaré : « C’était une bonne vieille blague. Je pense que la propriétaire s’est rendue compte que c’était une plaisanterie une fois que ça s’est calmé »

Argentine : L’art du barbecue

A l’heure du tout diététique, le staff argentin n’a pas osé interdire la pratique de l’asado, cet art particulier du barbecue à l’Argentine. Après leur courte défaite face à l’Angleterre (9-13) en début de Coupe du monde, les Argentins ont profité de leur  jour de relâche pour organiser un barbecue dans les jardins de leur hôtel à Dunedin. Une tradition pour les Pumas. A la manœuvre, on retrouvait deux premières lignes, le pilier Martin Scelzo et le talonneur Mario Ledesma.

 Tonga : Isitolo Maka privé de cheval

Avant de préparer tout au long de cette semaine leur rencontre décisive avec la France, les joueurs tongiens ont pris un dernier grand bol d’air au bord de la mer à Paihia.  Les hommes du Pacifique se sont essayés au parachutisme ascensionnel ou encore au kayak. Isitolo Maka, l’entraîneur tongien, lui, a souhaité faire un petite ballade à cheval… Il a finalement renoncé : « Ils m’ont dit que j’étais trop lourd »

 Fidji : La messe tous les soirs

La foi des joueurs fidjiens n’est plus à démontrer. Avant leur départ en Nouvelle-Zélande, les Fidjiens avaient fait leurs adieux au pays lors d’une messe célébrée dans une église méthodiste de la capitale des Fidji, Suva. Et la prière fait partie intégrante de l’avant-match. « Tous les soirs, nous allons à la messe ensemble. Ça nous rassemble, pas juste mentalement et physiquement, mais aussi au plan spirituel », explique le capitaine fidjien Deacon Manu.

E.M (avec Rugby News Service)

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Contepomi était au point face aux Ecossais

25 septembre 2011

S’il y a bien un joueur que les Ecossais espéraient ne pas voir sur la pelouse du Regional Stadium de Wellington, c’était lui. Car ils savaient à quel point Felipe Contepomi avait été important en 2007 lors du quart de finale perdu face aux Pumas (13-19). Il avait inscrit 11 points au pied (1 transformation, 3 pénalités) lors de cette rencontre qui avait vu l’élimination des Ecossais de la Coupe du monde. Or, ce même Contepomi, qui est désormais capitaine des Pumas, était très incertain pour le match de poule contre l’Ecosse disputé ce 25 septembre. Une rencontre cruciale dans la course à la qualification pour les quarts de finale de l‘édition 2011. Blessé lors du premier match de l’Argentine dans cette compétition (cf photo ci-dessus), Contepomi était ménagé depuis deux semaines et déclarait encore voilà trois jours ne pas envisager de jouer cette rencontre. Blessé aux côtes, il ne voyait pas comment il pourrait tenir sa place. Mais une protection spéciale lui a finalement permis de disputer cette rencontre qui a vu la courte victoire des Argentins (13-12). Placé au poste de trois-quart centre, Contepomi a inscrit 8 points au pied (2 pénalités, 1 transformation). Et il a ainsi permis à son équipe, malgré un taux de réussite décevant (50%),  de coller au score dans ce match très serré. L’essai décisif a été inscrit à la 73e minute par Lucas González Amorosino (cf vidéo ci-dessous), puis transformé par Contepomi qui a redonné un précieux point d’avance aux Pumas.

Avec cette victoire obtenue sous une pluie battante, l’Argentine occupe désormais la deuxième place du groupe B et peut valider son ticket en quart de finale si elle bat la Géorgie lors de son dernier match de poule, une équipe largement à sa portée. En 2007, ils avaient facilement battu les Géorgiens (33-3). Pour l’Ecosse, seul un exploit face à l’Angleterre lors du dernier match de poule peut permettre une qualification en quart de finale. Les Ecossais ont toujours atteint ce stade de la compétition depuis la première Coupe du monde en 1987. O.B.

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Le festin argentin

19 septembre 2011

Sur leur calendrier de Coupe du monde, les Pumas ont coché le mercredi en rouge. Il s’agit de leur journée de relâche et les joueurs ont décidé d’en profiter pour s’adonner à l’un de leur passe-temps favori: le barcebue (ou « asado » en espagnol). Car même si elle pointe loin derrière l’Argentine dans le classement mondial des producteurs de viande bovine, la Nouvelle-Zélande a largement de quoi alimenter les barbecues des Pumas. Ils avaient d’ailleurs déjà profité de la Coupe du monde 2007 pour cuisiner à leur sauce les produits français. Une méthode qu’ils avaient également appliquée lors des deux confrontations sportive face aux Bleus…

Le quotidien argentin sportif Olé raconte par le détail le barbecue organisé par les Argentins après leur courte défaite face à l’Angleterre (9-13, cf vidéo ci-dessous). Il s’est déroulé dans les jardins de l’Hôtel Mercure de Dunedin où les joueurs argentins avaient pris leur quartier. Au sein du groupe, le spécialiste en barbecue est le kinésithérapeute Sergio Carossio. Mais comme ce dernier a été contraint de regagner l’Argentine en raison d’un problème de famille, c’est le médecin Guillermo Botto qui a pris les choses en main avec l’aide de deux joueurs : Martín Scelzo et Mario Ledesma. Un trio placé sous la surveillance du manager de l‘équipe, Alejandro Cubelli. Cette « brigade »(cf photo ci-dessus) a su se montrer efficace puisqu’elle a nourri une quarantaine de personnes. Ensuite, les joueur ont sorti la guitare et les cartes.

Le prochain barbecue s’annonce encore plus festif, les Pumas ayant largement battu la Roumanie (43-8) le 17 septembre. Ils se trouvent en bonne position pour décrocher la deuxième place du groupe B, synonyme de qualification pour les quarts de finale. Le bétail néo-zélandais doit donc rester sur ses gardes : ces Pumas sont affamés et espèrent bien dévorer leurs prochains adversaires. Ils disputeront le dimanche 25 septembre un match décisif face à l’Ecosse, qui se partage actuellement la première place du groupe avec l’Angleterre. Mais les Ecossais ne sont pas prêts à passer sur le grill: ils gardent un cuisant souvenir de la Coupe du monde 2007 et de leur élimination en quart de finale par les Pumas (13-19). O.B.

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L’espoir des Pumas

7 septembre 2011

L’équipe d’Argentine aurait probablement préféré une entrée plus digeste pour attaquer sa Coupe du monde: elle affrontera le 10 septembre l’Angleterre à Dunedin (cf calendrier). Troisièmes de la dernière Coupe du monde (cf photo), les Pumas ne devraient logiquement pas avoir trop de mouron à se faire avant d’affronter les finalistes de l’édition 2007. Mais ils n’ont pas particulièrement brillé au cours des quatre dernières années, manquant notamment cruellement de confrontations internationales de haut niveau. De plus, ils ont disputé très peu de rencontres de préparation pour la compétition à venir: ils ont largement battu une faible sélection sud-américaine et l’équipe anglaise de Worcester et se sont inclinés face au pays de Galles (13-28).

Peu d’observateurs semblent du coup miser sur les Pumas qui, de surcroît, devront se passer de leur talentueux ouvreur Juan Hernández, forfait sur blessure. Et certains anciens internationaux contribuent largement à alimenter ce climat de pessimisme. A commencer par celui qui était leur capitaine en 2007, Agustín  Pichot. « Soyons rationnels : l’Angleterre doit gagner avec 30 points d’écart. Le cœur pronostique une victoire argentine, mais la tête voit l’Angleterre gagner », explique Pichot dans les colonnes du Daily Mail. Les déclarations de l’ancien demi-de-mêlée argentin ont un air de déjà entendu. Avant le match d’ouverture de la Coupe du monde en 2007 face aux Bleus, les Argentins avaient habilement su mettre la pression sur l’équipe de France. Agustín Pichot le raconte d’ailleurs dans le livre « Rugby, Coupe du monde inédite ». Ils n’avaient rien à perdre face aux Bleus, qu’ils avaient finalement battus (17-12).

Les Pumas le savent: le costume d’outsider est celui qui leur va le mieux. Et ils ne vont pas chercher à en endosser un autre pour la prochaine CDM. Lors d’une réception organisée peu après leur arrivée en Nouvelle-Zélande, les Argentins ont d’ailleurs affiché la couleur: ce sera celle de l’espoir, comme le titre de la chanson de Diego Torres qui les accompagnera pendant cette compétition (Color Esperanza). L’ailier Agustín Gosio s’est lui-même chargé d’interpréter « Couleur espoir » à la guitare (cf vidéo). Pas de doute, l’Argentine rêve de faire tomber l’Angleterre. Et elle devrait pouvoir compter sur le soutien de supporters néo-zélandais qui n’apprécient guère l’initiative des Anglais de disputer ce match habillés en noir. O.B.

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Ledesma, un sacré Mario-le

18 août 2011

Un joueur argentin fait le bonheur des journalistes depuis de longues années: le talonneur Mario Ledesma. Ce Puma n’a pas son pareil pour raconter des anecdotes ou des blagues, chambrer ses partenaires ou ses adversaires, confier ses impressions… Un « bon client » dont ont profité les médias qui ont couvert les clubs de Narbonne, Castres et Clermont, dans lesquels Ledesma a joué ces dix dernières années. Sur le terrain comme en dehors, ce talonneur très dynamique s’est illustré par sa disponibilité et son énergie (cf vidéo ci-dessous). Et grâce à sa très bonne maitrise du français ainsi qu’à son bagout, il était incontournable lors de la dernière Coupe du monde qui se déroulait dans l’Hexagone. Les excellents résultats des Pumas en 2007 ont logiquement contribué à mettre encore plus en avant celui que l’on surnomme notamment « Super Mario » (cf livre « Rugby, Coupe du monde inédite« ).

Quatre ans plus tard, Mario Ledesma est encore une fois sur le devant de la scène. Mais il s’agit cette fois de sa dernière apparition en tant que joueur. Agé de 38 ans, il s’apprête en effet à disputer en Nouvelle-Zélande sa quatrième Coupe du monde.  Après cette épreuve, il range les crampons et enfilera les habits d’entraîneur au sein du Stade français, aux côtés de Michael Cheika. Comme il l’explique au quotidien argentin Clarín, il est grand temps pour lui de prendre sa retraite sportive. Il semble toutefois regretter le manque de renouvellement dans le rugby argentin. « Normalement, je ne devrais pas jouer. Les gamins auraient dû me foutre dehors à coups de pied dans le cul« , déclare Ledesma. Il souligne qu’il a un an de plus que l’actuel entraîneur des Pumas, Santiago Phelan, âgé de 37 ans. Mais personne n’a réussi à le déboulonner ces dernières années du poste de talonneur qu’il occupera de nouveau samedi, le 20 août, face au pays de Galles à Cardiff. Ledesma et Phelan étaient d’ailleurs partenaires en 2001, lors du dernier triomphe des Argentins en terre galloise (16-30). Un souvenir que les deux hommes ne manqueront pas de rappeler avant la prochaine rencontre qui permettra à Ledesma de décrocher sa 77e sélection chez les Pumas. O.B.

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Juan Hernández loin des Pumas

7 août 2011

Il manquait un invité de marque à la fête de départ des joueurs argentins. C’est depuis la France que Juan Hernández a suivi la très large victoire (78-15) des Argentins le 6 août à San Juan face à une sélection sud-américaine. Il s’agissait du dernier match de préparation des Pumas en Argentine. Et pour le joueur du Racing Metro, le temps presse. Comme toutes les équipes qualifiées pour la prochaine Coupe du monde, l’Argentine a jusqu’au 22 août pour donner à la Fédération internationale de rugby (IRB) la liste des 30 joueurs retenus pour cette compétition. Et elle ne sait pas si elle pourra compter sur Juan Hernández, opéré des ligaments croisés du genou droit au mois de mars. « Nous sommes chaque semaine en contact avec Juan. Sa rééducation se passe bien. Mais comme le Racing Metro ne veut pas qu’il la fasse avec nous, on attend de voir, semaine après semaine, pour une éventuelle convocation« , a déclaré le 4 août l’entraîneur argentin Santiago Phelan, en faisant preuve d’un certain pessimisme.

Interrogé mi-juillet au sujet de l’état de santé de Juan Hernández, Pierre Berbizier, entraîneur du Racing Metro, ne semblait pas envisager la présence de son joueur sur les terrains néo-zélandais. « Il sort d’une blessure sérieuse qui succédait a une autre blessure sérieuse ( opération du dos). Après la rééducation, il y aura la phase de réathlétisation, puis la phase de réintégration dans le collectif pour les entrainements rugby. Personne ne sait le temps qu’il faudra », expliquait alors Berbizier. Pour celui que l’on surnomme « El Mago » (le magicien), la Coupe du monde semble donc compromise. Son forfait serait un coup très dur pour les Argentins qui avaient grandement profité de son talent lors de la Coupe du monde 2007 (cf photo ci-dessus). Il avait été particulièrement brillant en match de poule contre l’Irlande, devant des spectateurs argentins survoltés qui criaient « Maradona » pour saluer le génie de ce joueur (cf vidéo ci-dessous). Les Argentins avaient alors largement gagné (30-15), et ils avaient décroché trois semaines après la troisième place de la compétition face aux Bleus (cf livre « Rugby, Coupe du monde inédite« . O.B.

MISE A JOUR: Santiago Phelan a donné le 9 août la liste des 30 Argentins qui disputeront la Coupe du monde et Juan Hernández  ne figure pas dedans

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Les Pumas se font les griffes

2 août 2011

En 1999 et 2003, la Confédération sud-américaine de rugby (CONSUR) avait eu le plaisir de voir deux de ses membres disputer la Coupe du monde: l’Argentine et l’Uruguay (cf « Rugby, Coupe du monde inédite » ). Les Pumas, troisièmes de la dernière Coupe du monde (cf vidéo ci-dessous), seront bien sûr de la partie en Nouvelle-Zélande. Mais pas les Uruguayens qui ont perdu la vingtième place qualificative de l’édition 2011 au terme d’un barrage face à la Roumanie. Les Sud-Américains ne pourront donc compter que sur les Pumas pour défendre les couleurs de cette région dans laquelle le rugby professionnel a bien du mal à s’implanter. Que ce soit en Uruguay ou au Chili, respectivement 22e et 23e du classement mondial établi par la Fédération internationale de rugby (IRB), les joueurs évoluent dans des championnats amateurs dont le niveau est très faible par rapport aux compétitions existant en Europe ou celles d’Afrique du Sud, d’Australie ou de Nouvelle-Zélande. Idem au Brésil (29e), au Paraguay (41e), au Venezuela (57e), au Pérou (61e) ou en Colombie (65e).

Pour tous ces pays sud-américains, la Coupe du monde ressemble à un événement pratiquement inaccessible. Et le prochain match de préparation des redoutables Pumas revêt du coup une saveur particulière pour les passionnés de rugby en Amérique du Sud. Les Argentins affronteront le 6 août à San Juan, une province située à environ un millier de kilomètres au nord-ouest de Buenos Aires, une sélection composée d’une dizaine de joueurs argentins (non sélectionnés pour la prochaine Coupe du monde) et de rugbymen uruguayens, chiliens, brésiliens. Un Péruvien, un Vénézuélien, un Paraguayen et un Colombien figureront également dans cette sélection régionale.

Les meilleurs éléments de ces pays évoluant en Europe, ils préparent la prochaine saison avec leurs clubs et ne seront pas disponibles pour cette rencontre de prestige. C’est le cas de l’Uruguayen Rodrigo Capo Ortega (Castres) ou du Chilien Sergio Valdes (Pau). Et ce match devrait donc largement tourner en faveur des Argentins qui en profiteront pour dire au revoir à leur public avant de s‘envoler en Europe. Ils affronteront le 20 août le pays de Galles. En Nouvelle-Zélande, leurs adversaires en phase de poule seront l’Ecosse, la Roumanie, l’Angleterre et la Géorgie (cf calendrier).O.B.